Parti pour un prélèvement Ifremer au-delà de Maumusson, au large de l’Ile d’Oléron, la nuit tombante et le mauvais temps n’ont pas permis de revenir par la passe avec des creux de 6–8 mètres. L’équipage s’est dérouté vers le port de La Palmyre-Bonne Anse.
L’hiver est rude sur la passe de Maumusson, les coups de vent, la houle, une mer croisée n’ont pas permis un retour avant début janvier. Les interventions à l’intérieur du Coureau et de la Seudre se sont faites avec le SR 637, de jour, comme de nuit.
Chaque hiver les tempêtes façonnent cette côte au fur et à mesure du temps, coups de vent et vagues, la force des courants provenant du nord, de la Charente et de la Seudre s’opposent à la houle du large déplaçant les bancs de sable, rendant dangereuse la passe. La houle se creuse avec un coefficient de 2 ou 2,5 par rapport à sa hauteur initiale.
En 1557, Bernard PALISSY, chargé par le roi de lever la carte des marais de Brouage, décrit ainsi le pertuis : « il se fait ordinairement des vagues dedans la mer aussy hautes que des montaignes et mesme es passage de Maumusson ; lesquelles vagues sont si grandes que les navires n’y peuvent passer sans estre en grand péril de naufrage et s’en perd grand nombre au dit passage (…). Quand la mer est ainsi esmeue, les navires se donnent bien garde d’y passer. »
De très nombreux naufrages ont eu lieu ici, principalement entre les XVIIème et XIXème siècles. Pour le XVIIIème siècle l’Amirauté de Marennes, avait enregistré 73 naufrages soit presqu’un gros naufrage par an. Ces fortunes de mer ont donné leurs noms aux différents endroits de la côte, le Galion d’Or, la pointe Espagnole, …. « Pas besoin de naufrageurs ou de brulots, les éléments naturels font ce travail à leur place ».
Après une tentative infructueuse dès le lendemain 15 décembre, dans des creux de 8 mètres, en approchant de la bouée d’atterrissage du banc de la Mauvaise, une fenêtre est apparue le 06 janvier 2021 permettant le retour du navire à bon port.