Carénage de printemps, la vedette catamaran SNS 433 fait sa toilette

La plupart des navires consti­tuent des supports idéaux pour la fixa­tion de colo­ni­sa­teurs sous-marin (coques, moules, algues, etc…). Le réchauf­fe­ment des eaux, à la venue du prin­temps, favo­rise l’ex­ten­sion des colo­nies frei­nant de manière signi­fi­ca­tive la vitesse et augmen­tant la consom­ma­tion de carbu­rant en navi­ga­tion.

Notre-Dame-De-Buse SNS 433 carenage à La Tremblade
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Œuvres vives ou carène
Un navire, quelque soit sa taille, quelque soit sa forme, est composé d’une partie immer­gée, dite « œuvres vives », située sous la flot­tai­son et d’une partie émer­gée dite « œuvres mortes ».Les œuvres d’un navire forment l’en­semble des struc­tures consti­tuées de la coque et au-dessus, du pont, de la timo­ne­rie.
Le terme d’« œuvre » provient du mot latin « opus », qui signi­fie « ouvrage fait avec les mains, ouvrage mili­taire; ouvrage de l’es­prit ». Ainsi les œuvres d’un navire sont le produit résul­tant d’une action, d’un travail, mais aussi et surtout la partie active du navire à la mer (œuvres vives) et par oppo­si­tion nous parle­rons d’œuvres mortes pour les parties non actives à la mer.
Le terme œuvres vives peut paraitre trop long, certains lui préfèrent le terme de carène, issu de l’an­cien génois carena, du latin carina, qui dési­gnait une quille.
Les premières construc­tions navi­gantes avaient une coque inté­grant la quille, plus exac­te­ment la coque était la quille. Peu à peu la quille est deve­nue une compo­sante de la coque (exemple quillard), l’en­semble des lignes longi­tu­di­nales et trans­ver­sales, qui forment le dessin de la coque dans sa partie immer­gée (la quille et les flancs du navire jusqu’à la ligne de flot­tai­son) est appelé « carène ».

Présentation de différents types de carènes et de coques
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Caré­ner pour entre­te­nir
Le caré­nage d’un bateau s’ef­fec­tue, en géné­ral, tous les ans, voire 2 fois par an dans les eaux tempé­rées. Il s’agit de nettoyer la coque du bateau de tous les « para­sistes » qui viennent y instal­ler leur habi­tat : mollusques, coquillages, algues, balanes, huitres, moules, …. créant une réelle faune et flore fixée. Les impacts sur les carac­té­ris­tiques de la carène et sur l’en­vi­ron­ne­ment sont impor­tants, notam­ment en frei­nant l’al­lure et augmen­tant la consom­ma­tion de carbu­rant.
Le caré­nage devient alors une néces­sité. En effet il :

  • limite l’en­cras­se­ment de la coque et la corro­sion
  • préserve le moteur
  • augmente la vitesse du bateau
  • réduit la consom­ma­tion en carbu­rant
  • renforce la sécu­rité du bateau

Ainsi caré­ner son bateau c’est tout simple­ment de prolon­ger la durée de vie du navire et de garder un œil sur tout ce qui se passe sous la ligne de flot­tai­son.

Colonisateur faune flore sous-marine dans un degorgeoir ostreicole
algues et coquillage colo­ni­sant un dégor­geoir ostréi­cole aban­donné

Les étapes pour un bon caré­nage
La program­ma­tion du care­nage intègre plusieurs étapes dont chacune a son impor­tance :
 - sortie de l’eau du navire dans une zone spéci­fique, équi­pée pour récu­pé­rer les eaux usées (ports ou chan­tiers)
 - véri­fi­ca­tion de tous les éléments placés sous la ligne de flot­tai­son, hélice, arbre, état de la coque, nables et de l’état de la coque
 - nettoyage au grat­toir et au karcher avec précau­tion
 - protec­tion de certaines zones avant le passage d’an­ti­fou­ling, sonde du sondeur et du loch, anodes
 - passage de l’an­ti­fou­ling. 2 options : à matrice dure, résiste mieux et dure plus long­temps. mais très diffi­cile à enle­ver ou l’an­ti­fou­ling auto-érodable, qui s’érode sur une saison, avec la vitesse du bateau.
 - mise à l’eau mais aupa­ra­vant penser à dépla­cer le navire sur les bers pour passer l’an­ti­fou­ling sur les zones réser­vées par l’em­pla­ce­ment des patins, puis mise à l’eau.

Optimiser les moyens SNSM Pole de Soutien de la Flotte, Referent Technique et Logistique et Sauv@tech
Opti­mi­ser les moyens SNSM afin de soute­nir la nouvelle flotte avec le Pole de Soutien de la Flotte (PSF), le Réfé­rent Tech­ni­cien et Logis­tique et la GMAO Sauv@­tech

L’en­tre­tien du navire à la SNSM c’est aussi le RTL et la GMAO
Les moyens opéra­tion­nels mis en œuvre par la SNSM pour accom­plir ses missions sont répar­tis sur 250 sites du litto­ral métro­po­li­tain et ultra­ma­rin, grâce à l’im­pli­ca­tion forte de 8 500 sauve­teurs, tous béné­voles.
Les rôles et fonc­tions, au sein d’une station sont divers et multiples. Ils concourent tous à l’amé­lio­ra­tion du secours en mer.
Ainsi, lors de l’As­sem­blée Géné­rale 2017, Xavier DE LA GORCE, alors Président de la SNSM, a proposé que soit dési­gné, dans chaque station, un « Réfé­rent Tech­nique et Logis­tique ». Le RTL fait, peu à peu, son entrée dans les stations de sauve­tage en mer.
L’objec­tif est d’op­ti­mi­ser la gestion des moyens, leur ratio­na­li­sa­tion finan­cière, leur main­te­nance ainsi que la gestion des stocks. Ainsi la nouvelle stra­té­gie mise en œuvre, qui va de pair avec l’ar­ri­vée de la nouvelle flotte, s’ap­puie sur :
 - La trans­for­ma­tion de CERO (ateliers de main­te­nance) en Pôle de soutien de la Flotte
 - un outil numé­rique de gestion et de suivi (GMAO) dit « Sauv@­tech »
 - un Réfé­rent Tech­nique et Logis­tique
Le rôle des RTL est renforcé, suite aux récentes évolu­tions régle­men­taires concer­nant les centres de sécu­rité des navires. La respon­sa­bi­lité passant à l’ar­ma­teur, la GMAO permet d’as­su­rer le suivi des toutes les pièces et de leur état.
Notre RTL, Vincent LAMARRE est aussi équi­pier sur la SNS 433 en charge de la colla­bo­ra­tion, plani­fi­ca­tion, pour les pres­ta­tions Ifre­mer.

SNS La Tremblade SNS 433 Prelevement Ifremer Vincent LAMARRE
Prélè­ve­ment Ifre­mer, zone de Vert-Bois, Ile d’Olé­ron, SNS 433 Notre-Dame-de-Buse La Trem­blade

Pério­dique­ment, la visite du Centre de Sécu­rité des Navires
Cette année, visite de contrôle, tout est « ok » pour une nouvelle saison esti­vale

Notre-Dame-De-Buse SNS 433 contrôle du Centre de Sécurité des Navires
Contrôle pério­dique du Centre de Sécu­rité de l’état du navire et de son arme­ment, SNS 433 Notre Dame de Buse La Trem­blade