Œuvres vives ou carène
Un navire, quelque soit sa taille, quelque soit sa forme, est composé d’une partie immergée, dite « œuvres vives », située sous la flottaison et d’une partie émergée dite « œuvres mortes ».Les œuvres d’un navire forment l’ensemble des structures constituées de la coque et au-dessus, du pont, de la timonerie.
Le terme d’« œuvre » provient du mot latin « opus », qui signifie « ouvrage fait avec les mains, ouvrage militaire; ouvrage de l’esprit ». Ainsi les œuvres d’un navire sont le produit résultant d’une action, d’un travail, mais aussi et surtout la partie active du navire à la mer (œuvres vives) et par opposition nous parlerons d’œuvres mortes pour les parties non actives à la mer.
Le terme œuvres vives peut paraitre trop long, certains lui préfèrent le terme de carène, issu de l’ancien génois carena, du latin carina, qui désignait une quille.
Les premières constructions navigantes avaient une coque intégrant la quille, plus exactement la coque était la quille. Peu à peu la quille est devenue une composante de la coque (exemple quillard), l’ensemble des lignes longitudinales et transversales, qui forment le dessin de la coque dans sa partie immergée (la quille et les flancs du navire jusqu’à la ligne de flottaison) est appelé « carène ».
Caréner pour entretenir
Le carénage d’un bateau s’effectue, en général, tous les ans, voire 2 fois par an dans les eaux tempérées. Il s’agit de nettoyer la coque du bateau de tous les « parasistes » qui viennent y installer leur habitat : mollusques, coquillages, algues, balanes, huitres, moules, …. créant une réelle faune et flore fixée. Les impacts sur les caractéristiques de la carène et sur l’environnement sont importants, notamment en freinant l’allure et augmentant la consommation de carburant.
Le carénage devient alors une nécessité. En effet il :
- limite l’encrassement de la coque et la corrosion
- préserve le moteur
- augmente la vitesse du bateau
- réduit la consommation en carburant
- renforce la sécurité du bateau
Ainsi caréner son bateau c’est tout simplement de prolonger la durée de vie du navire et de garder un œil sur tout ce qui se passe sous la ligne de flottaison.
Les étapes pour un bon carénage
La programmation du carenage intègre plusieurs étapes dont chacune a son importance :
- sortie de l’eau du navire dans une zone spécifique, équipée pour récupérer les eaux usées (ports ou chantiers)
- vérification de tous les éléments placés sous la ligne de flottaison, hélice, arbre, état de la coque, nables et de l’état de la coque
- nettoyage au grattoir et au karcher avec précaution
- protection de certaines zones avant le passage d’antifouling, sonde du sondeur et du loch, anodes
- passage de l’antifouling. 2 options : à matrice dure, résiste mieux et dure plus longtemps. mais très difficile à enlever ou l’antifouling auto-érodable, qui s’érode sur une saison, avec la vitesse du bateau.
- mise à l’eau mais auparavant penser à déplacer le navire sur les bers pour passer l’antifouling sur les zones réservées par l’emplacement des patins, puis mise à l’eau.
L’entretien du navire à la SNSM c’est aussi le RTL et la GMAO
Les moyens opérationnels mis en œuvre par la SNSM pour accomplir ses missions sont répartis sur 250 sites du littoral métropolitain et ultramarin, grâce à l’implication forte de 8 500 sauveteurs, tous bénévoles.
Les rôles et fonctions, au sein d’une station sont divers et multiples. Ils concourent tous à l’amélioration du secours en mer.
Ainsi, lors de l’Assemblée Générale 2017, Xavier DE LA GORCE, alors Président de la SNSM, a proposé que soit désigné, dans chaque station, un « Référent Technique et Logistique ». Le RTL fait, peu à peu, son entrée dans les stations de sauvetage en mer.
L’objectif est d’optimiser la gestion des moyens, leur rationalisation financière, leur maintenance ainsi que la gestion des stocks. Ainsi la nouvelle stratégie mise en œuvre, qui va de pair avec l’arrivée de la nouvelle flotte, s’appuie sur :
- La transformation de CERO (ateliers de maintenance) en Pôle de soutien de la Flotte
- un outil numérique de gestion et de suivi (GMAO) dit « Sauv@tech »
- un Référent Technique et Logistique
Le rôle des RTL est renforcé, suite aux récentes évolutions réglementaires concernant les centres de sécurité des navires. La responsabilité passant à l’armateur, la GMAO permet d’assurer le suivi des toutes les pièces et de leur état.
Notre RTL, Vincent LAMARRE est aussi équipier sur la SNS 433 en charge de la collaboration, planification, pour les prestations Ifremer.
Périodiquement, la visite du Centre de Sécurité des Navires
Cette année, visite de contrôle, tout est « ok » pour une nouvelle saison estivale